Walpurgis, le sabbat des sorcières
Appelée Beltaine chez les Celtes, la journée du 1er mai est aussi surnommée « la nuit de Walpurgis » dans les contrées germaniques. C'est une célébration païenne où l'on fête l'arrivée du printemps, de la saison lumineuse. Et quoi de mieux pour faire la fête qu'un grand feu et de jouer des tours ? L'évangélisation a essayé de mettre un terme à cette fête dans ces contrées mais cela continu encore aujourd'hui. On retrouve une version toujours festive comme en Suède par exemple où un grand feu est accompagné de chansons populaires. Une sorte d'Halloween du printemps. Cette date est aussi connu comme la nuit du sabbat des sorcières. La nuit du 30 avril au 1er mai aurait lieu sorcelleries en tout genre et des femmes aux pouvoirs surnaturels voleraient en chevauchant des balais. La première représentation que l'on a de cette aptitude sont deux représentations en marge d'un manuscrit de 1440 intitulé « le Champion des Dames » de Martin Le Franc.
Mais d'où vient le nom « Walpurgis » alors ? On l'a déjà dit, l’Église essaye d'évangéliser le secteur (VIIIe siècle) et pour cela elle envoie des missionnaires pour convertir les populations. Un de ces missionnaire se trouve être une femme, nièce de Saint Boniface, Walpurge (le nom peut varier). Née en terre anglaise elle essaya de convertir les populations germaniques et devint abbesse. Ayant réalisée des miracles elle fut canonisé un 1er mai. C'est alors un moment idéal pour l’Église de faire glisser la fête païenne vers la fête de sainte Walpurge. Ce n'est que plus tard, au cours du Moyen-Âge que « la nuit des sorcières » sera assimilée à cette date du fait des rumeurs sur les sorcières. Quand à savoir ce qu'il se passe durant cette fête, ça, c'est une autre histoire !
Sources:
- LE FRANC Martin, Le Champion des Dames, 1440, BNF
- NELSON Janet. L. Les femmes et l'évangélisation au IXe siècle. In: Revue du Nord, tome 68, n°269, Avril-juin 1986. Saint Géry et la christianisation dans le nord de la Gaule Ve-IXe siècles. Actes du colloque de Cambrai 5-7 octobre 1984. pp. 471-485.
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