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Nicolas Flamel et la Pierre Philosophale

L'alchimie est un art. Un art qui permet de transmuter la matière. Les origines de l'alchimie sont assez floues, mais pour les bases, la notion d'élément et de composition, on peut remonter aisément à l'Antiquité. L'alchimie est aussi une science où l'on recherche continuellement à aller plus loin. C'est pour cela que philosophie et alchimie s'entremêle, il faut une compréhension de l'Univers pour pouvoir mettre la main à la pâte.

L'une des recherches les plus répandue est bien entendu celle de la pierre philosophale. Cette pierre qui permet de transmuter n'importe quel métal en or. Dans d'autres histoires on donne aussi à cette pierre la capacité de rallonger la vie, voir de donner l'immortalité. Une sorte de Saint Graal en somme.

En bref la pierre philosophale permettrait de devenir riche et immortel, « what else ? »

Il y a un personne bien connue qui est réputée pour avoir réussit à fabriquer la pierre philosophale et en avoir tiré profit. Vous avez certainement entendu son nom, ne serait-ce que parce que vous avez lu ou vu le premier Harry Potter. Il s'agit bien évidemment de Nicolas Flamel.


L'Alchimiste, d'après Eugène Isabey

Et tout ce que l'on dit de lui est... faux. Ou presque. Né vers 1330 et mort en 1418 il a donc vécu durant le Moyen Âge, à la « bonne période » puisque c'est le moment de la peste qui ravage l'Europe et de la guerre de Cent Ans, sans compter les troubles qui parsème le royaume de France, comme d'habitude. Nicolas Flamel est d'abord un écrivain puis un libraire-juré et il possède quelques biens immobilier. Marié à Prenelle, dont il héritera les biens lorsqu'elle partira avant lui, ensemble ils utilisent leur argent pour rénover (en général) des arcades, des églises ou des hôpitaux modestes. Ce qui montre un côté assez pieu du personnage. Bref, il a de l'argent et ça se voit. Ça se voit même un peu beaucoup. On le rappelle, on est au Moyen Âge et les gens du commun ne sont pas tous... Ils sont un peu... bon oui, un peu simples sur les bords. Avec autant d'argent et n'étant pas un grand noble, il n'y avait qu'une seule solution possible : Nicolas Flamel avait découvert la pierre philosophale et s'en était servit pour avoir de l'argent ! C'est tellement évident !

Mais on ne s'arrête pas là. Durant les siècles suivants plusieurs ouvrages « retrouvés » ou écrit, présentent Nicolas Flamel comme un alchimiste, certains livres seraient même basés sur des écrits du-dit alchimiste, comme par exemple « le livre des figures hiéroglyphiques » ! Comme quoi, ce que les gens racontent sur vous, ça peut vous faire entrer dans la légende (ou pas) ! Mais bon ça, c'est une autre histoire!

sources :

– Guitard Eugène-Humbert. La légende de Nicolas Flamel, pseudo-alchimiste : Léon Bocquat, in Æsculape , 1953. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 42ᵉ année, n°141, 1954. pp. 286-287.

– Kahn Didier. Alchimie et littérature à Paris en des temps de trouble : Le Discours d'Autheur incertain sur la pierre des philosophes (1590). In: Bulletin de l'Association d'étude sur l'humanisme, la réforme et la renaissance, n°41, 1995. pp. 75-122

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